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l'agriculture oasienne

26 août 2011

palmier dattier à lamaarka Aoufous

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26 août 2011

Destination du produit Dans la palmeraie

Destination du produit

 

Dans la palmeraie d’Aoufouss, les olives occupent le deuxième rang sur le plan de la production fruitière après les dattes. Généralement, la production d’olive est destinée à l’autoconsommation après sa transformation en huile de table. Elle représente la première source de graisse d’origine végétale produite et consommée par la population locale. Près d’un quart (17 %) de la production totale des olives est commercialisée dont 12 % à l’état naturel et 5 % après transformation. Parmi les 83 % destinés à l’autoconsommation, 5 % sont transformés en olives de table (Figure 2-3). La trituration des olives est réalisée dans des moulins traditionnels (mâasra) possédés par certains agriculteurs de la palmeraie.

Prix de vente

Les prix de vente des olives et de l’huile d’olive sont quasiment homogènes dans la palmeraie et ne varient que très peu d’un site à l’autre. Le prix des olives à l’état naturel est de l’ordre de 3 Dh/kg et celui de l’huile est de 20 Dh/l.

 

Cultures basses

Cultures fourragères

Les cultures les plus répandues sont la luzerne, la fève, l’orge, le maïs et le sorgho qui a été introduit récemment. Cependant, la luzerne constitue l’alimentation animale de base. Elle est consommée verte pendant toute l’année sauf les trois mois d’hivernage où elle est donnée sèche. Ces cultures fourragères sont totalement destinées à la consommation animale des producteurs mêmes. Très peu d’excédents de production est enregistré en raison des faibles rendements et des superficies restreintes que les cultures fourragères occupent. Pour remédier à l’insuffisance des quantités produites, les agriculteurs complètent l’alimentation de leur bétail par l’achat de la pulpe sèche de betterave, le son, l’orge et la paille. Par contre, les agriculteurs ne pratiquant pas d’élevage vendent leur production fourragère sur le marché local ou régional garantissant, ainsi, des revenus complémentaires.

Produits maraîchers

Il s’agit là essentiellement de cultures vivrières; de ce fait elles sont totalement destinées à la consommation familiale. Rares sont les cas où les agriculteurs procèdent à la vente de ces produits. Les excédents de production qui peuvent être commercialisés sont exceptionnels, car ces cultures sont peu pratiquées où elles occupent des superficies restreintes. Ces ventes sont effectuées sur le marché d’Aoufouss.

26 août 2011

2- Destination des produits végétaux

Destination des dattes:

 

Les dattes constituent le premier produit agricole commercialisé dans la palmeraie d’Aoufouss. Ce produit représente la source principale de revenus des agriculteurs. Les dattes permettent à ces derniers non seulement de subvenir à leurs besoins vitaux mais aussi à financer l’installation des autres cultures basses.

C’est ainsi que les agriculteurs consacrent plus de 87 % de la production totale à la commercialisation, contre 10 % pour l’autoconsommation et 3 % pour l’alimentation animale. Ce sont les variétés de dattes à haute valeur commerciale qui en sont les plus concernées (Mejhoul, Khalt Ben Aïssa, Bousserdoun) Celles-ci sont presque totalement destinées à la commercialisation (Figure 2-1).

 La variété Mejhoul jugée de première qualité est commercialisée à hauteur de 95 % pour sa demande sur le marché ainsi que pour son prix élevé. 52 % des agriculteurs ont déclaré vendre toute la production de cette variété. L’autoconsommation ne représente qu’une faible proportion avec 5 %. La part autoconsommée est réservée comme offrande aux autres membres de la famille ou à des amis. Il est à noter que la variété Mejhoul ne fait l’objet d’aucune transformation.

Ce sont les Khalts dites molles qui sont les plus destinées à l’autoconsommation dans des proportions variant de 35 % à 46 %. Elles sont consommées directement en l’état naturel au après transformation. Les dattes transformées constituent aussi un stock commercialisable en cas de besoins.

L’analyse des résultats selon les sites révèle que peu de différences sont enregistrées en matière de destination des dattes. Les quatre sites présentent quasiment la même tendance à la commercialisation, notamment en ce qui concerne les variétés de haute valeur commerciale. Le Majhoul est commercialisé dans les sites de Haut R’teb (Site 1), Moyen R’teb (Site 2), Zriguate (Site 3) et Bas R’teb (Site 4) à raison respectivement de 91 %, 97 %, 92 % et 98 %. Cependant, des différences remarquables sont enregistrées concernant Ras Lahmar et Khalt Zahra. C’est au niveau du Site 3 que Ras Lahmar est plus destiné à l’autoconsommation avec un taux de 24%, alors que dans les autres sites elle est entièrement vendue. Quant à Khalt Zahra, elle est autoconsomm

production tiendrait à la baisse de leurs revenus, engendrée par la dégradation de la production dattière en particulier et de la production agricole en général. Il est à signaler que les agriculteurs consacrent à l’autoconsommation que les dattes de moyenne, voire de très mauvaise, qualité.

En ce qui concerne les pertes, les agriculteurs ont déclaré qu’ils enregistrent des pertes importantes au cours de la maturation. Ces pertes sont dues, essentiellement, à la présence de touffes et à l’égrappage des dattes au cours de la maturation. Sur régime, la maturation des dattes est hétérogène, les dattes mûres sont détachées naturellement et tombent dans la touffe ou écrasées par terre. Cependant, il est à signaler qu’il a été très difficile de mesurer ces pertes en raison de l’incapacité des agriculteurs d’évaluer leur volume. D’après Chetto (2003) cette part est de 0,1% de la production totale. Il s’agit principalement de dattes fermentées, de dattes parthénocarpiques (khassiane) et de dattes attaquées par les ravageurs.

Mode de vente

Il y a lieu de distinguer deux principaux modes de vente dans la palmeraie d’Aoufouss: la vente sur pied et la vente après récolte. La vente sur pieds ne concerne pas uniquement les variétés dites de haute valeur commerciale, mais également les autres variétés y compris les Khalt. Les variétés qui font plus l’objet de ce mode de vente sont le Majhoul, Khalt Ben Aissa, Boufeggouss, Boucerdoune, Bouskri et Bid Djaj. La vente sur pied est effectuée, généralement, à un stade précocepour les raisons suivantes:

  • Le risque de vol auquel est exposée la variété incite le producteur à opter pour ce mode de vente. L’acheteur, dans ce cas, prend en charge la surveillance des palmiers;
  • La non maîtrise des techniques de récolte engendre la détérioration de la qualité de la datte et par conséquent la baisse de son prix de vente;
  • La rareté et le coût élevé de la main d’œuvre spécialisée en matière de récolte;
  • La recherche de recettes pour la rémunération de la main d’œuvre recrutée pour la récolte des autres dattes ainsi que pour le financement de la campagne des autres cultures.

Par contre, la vente après triage permet de sélectionner les dattes de bonne qualité qui sont destinées à la commercialisation; celles de mauvaises qualités sont soit destinées à l’auto-consommation, à la transformation ou à l’alimentation animale, dans certains cas, elles sont vendues mais à des prix dérisoires. La vente des dattes triées est effectuée soit directement sur exploitation, soit sur le marché par l’agriculteur.

Lieu de vente des dattes

La plus grande part de la production de variétés et de Khalts (82 %) est vendue sur le marché local, en l’occurrence, Aoufouss et Zrigate (Figure 2-2). 17 % et 1 % sont commercialisées respectivement sur lesée en quantité plus importante (43%) au niveau du Site 4. La préférence des agriculteurs pour la vente de l’essentiel de la

marchés national et régional. Les agriculteurs semblent privilégier la vente sur le marché local en raison de l’insuffisance d’unités de transformation et de conditionnement des dattes ainsi que par manque de moyens de transport. Les variétés qui font l’objet de vente en dehors d’Aoufouss, sont le Majhoul avec une proportion de 15 % commercialisée au niveau national, particulièrement à Fès et Meknès et une part de 10 % vendue au niveau régional (Erfoud, Rissani et Rich). El Hamra trouve des débouchées au niveau régional et national dans des proportions respectives de 14 % et 29 %. Belahzit, Safrania, Boucham, Khalt Zahra et Kerchawa sont vendues à hauteur de 50 % au niveau des marchés local et national

  Prix de vente des dattes

Cinq groupes de dattes selon les prix de production déclarés par les agriculteurs sont distingués dans la palmeraie d’Aoufouss. Le premier groupe concerne les variétés à prix élevés, variant de 24 à 47 Dh. Ce groupe englobe le Majhoul qui présente le prix moyen le plus élevé (47 Dh) mais avec un écart considérable de 90 Dh (un minimum de 10 Dh et un maximum de 100 Dh), Khalt Ben Aissa (30 Dh) et Boufeggouss (24 Dh). Le deuxième groupe englobe les variétés de Khadra, Intifit et Boucerdoune dont les prix varient de 17 à 20 Dh .Les autres groupes se présentent comme suit:

  • Les prix varient de 12 à 15 Dh et concernent entre autres Ighefinderou, Kerchawa et Hafs;
  • Les prix varient de 6 à 10 Dh et concernent à titre d’exemple Bousekri et Ras lahmar;
  • Les prix varient de 2 à 5 Dh et regroupent particulièrement les Khalts molles, les Khalts demi-molles et les Khalts sèches.

Il ressort de l’examen des prix par site que les prix moyens sont relativement homogènes. Les seules différences existantes sont enregistrées au niveau des valeurs des prix minimales et maximales. Le Majhoul est illustrateur de ce constat; son prix maximum varie de 60 ( Site 4) à 100 Dh ( Site 1).

 

 

 

 

 

 

 

26 août 2011

Valorisation des produits

 

La valorisation des produits et des sous produits, dans la palmeraie d’Aoufouss, est un élément fondamental dans l’amélioration des revenus des agriculteurs en particulier et de la population en général. Elle consiste essentiellement en la commercialisation des produits, la transformation pour l’autoconsommation et l’utilisation des sous produits à des fins diverses. Cependant, les produits valorisés sont peu nombreux; le palmier dattier en constitue l’essentiel et il est à l’origine de la plus grande part des revenus des agriculteurs.

2.1. Valorisation des produits et sous produits végétaux

2.1.1. Valorisation des produits végétaux

Il a été constaté à travers l’enquête que les produits et sous produits végétaux sont les plus valorisés, soit par la commercialisation soit par leur utilisation à d’autres fins. C’est le palmier dattier qui constitue la source principale de sous produits valorisés. En effet pour les produits végétaux, les types de valorisation suivants ont été recensés:

  • Commercialisation des dattes de bonne qualité dans des boites en carton ou en bois;
  • Transformation des dattes molles en pâte: El-maâjoun;
  • Réhumidification des dattes sèches et leur conservation;
  • Transformation des olives en huile et en olives de tables;
  • Transformation et conservation de la tomate.

2.1.2. Valorisation des sous produits végétaux

La valorisation des sous produits végétaux, dans la palmeraie d’Aoufouss, se traduit par leur commercialisation à l’état naturel et par leur utilisation aux fins citées ci-dessous. Leur transformation en produits d’artisanat est très peu pratiquée par les familles des agriculteurs enquêtés. Les produits issus des activités artisanales (paniers, tapis, zenbil, etc.), bien qu’encore existants, sont selon les agriculteurs en voie de disparition, en raison de la concurrence des produits manufacturés et de l’absence de transfert de savoir faire. Les différentes formes de valorisation existantes sont les suivantes:

  • Vente des palmes de dattiers et les restes des régimes égrappés;
  • Utilisation des palmes dans la fabrication de nattes et de paniers;
  • Utilisation des rafles de dattier dans la fabrication de corbeilles;
  • Utilisation comme combustible des restes des régimes égrappés, des palmes, des troncs de palmiers atteints, du bois d’olivier ainsi que des noyaux issus de la triture des olives;
  • Utilisation des troncs de palmier pour la toiture des constructions locales;
  • Utilisation du son et de la paille pour la consommation animale ainsi que pour la commercialisation;
  • Utilisation des feuilles d’olivier pour la consommation animale;
  • Utilisation des troncs d’oliviers comme kanoun;
  • Utilisation des gousses de fèves pour l’alimentation animale.

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